À l’instar de nombreux groupes sur le globe, nous avons rassemblé un échantillon de personnes de divers horizons. Elles ont accepté de se prêter à une réflexion à propos de l’intégrité de l’être humain, dans le contexte d’un capitalisme de plus en plus numérique. 

Voici le compte-rendu de leurs réflexions et les recommandations auxquelles le groupe en est arrivé. 

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Cette démarche a contribué à consolider la Déclaration sur l’être essentiel. Cette Déclaration sera le point d’appui pour toutes nos démarches, dans l’objectif de préserver notre choix de vivre en tant qu’humain naturel ou en tant que transhumain. Pour aider Connexion-U à défendre les gens qui désirent vivre au rythme de leur état naturel.

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En devenant membre, vous nous propulserez vers les instances nationales et internationales pour protéger le droit d’évoluer en tant qu’être naturel dans le monde capitaliste, sans être déclassé ou ostracisé par ceux qui choisiront la voie rapide.  

VOICI LES RÉFLEXIONS ET RECOMMANDATIONS DU GROUPE SUR L’ÊTRE ESSENTIEL

Montréal 7 août 2019

➡️  Une quinzaine d’entrevues ont été menées au cours de l’année 2019.

➡️ Environ 40% d’hommes et 60% de femmes.

Voici le compte-rendu où les participants seront nommés «le groupe»

Dans un premier temps, il convient de dire que la majorité des gens interrogés considère toutes les instances gouvernementales ou internationales comme réformables. Ainsi, cette réflexion sur l’être essentiel ne prétend pas chercher à détruire les systèmes actuels mais à les éclairer afin que leur état d’esprit s’ajuste à une réalité ignorée depuis trop longtemps : la place et les droits de l’être humain dans sa nature essentielle, au-delà d’une valeur attribuée par les sens, comme clé de voute de notre universalité.

Le groupe prône en effet le respect de l’être dans toutes ses dimensions, incluant les plus subtiles telle l’intuition non prise en compte par nos systèmes. L’intuition constitue une grande part de notre identité humaine et le groupe considère que son expression devrait transparaitre partout dans le monde. Au contraire, nos systèmes valorisent un surtout l’hémisphère du cerveau rationnel, mettant en jachère notre ressenti et notre intuition comme mesure indépendante et naturelle de notre état global.

Une majorité du groupe croit que l’équilibre du monde dépend de l’épanouissement de l’être universel. Il se trouve à disparaître surtout en raison de la pression qu’exercent des membres de notre grande humanité, porteurs d’un déficit de connexion interne et, de ce fait, de «neurones-miroirs» favorisant l’empathie. Ces membres, acteurs principaux du capitalisme, agissent contre les intérêts du monde, bien qu’on croit le contraire, par leur obsession pour une croissance économique libre qui détériore la qualité de vie des travailleurs, en premier lieu celle du corps humain.

Le groupe note un état de santé mentale global affaibli en raison de la pression du marché sur le travailleur, induisant un stress permanent générateur d’anxiété et de débalancements physiologiques, qui contribuent à déconnecter l’être essentiel d’avec son cerveau intuitif. La démarche de ce manifeste vise à corriger, à dénoncer, à créativement soumettre ce fait aux instances nationales et internationales, en vue d’en arriver à des résolutions aptes à donner sa juste place à l’être universel et donc à l’équilibre humain.

Par ailleurs, dans le contexte du capitalisme, le système envoie le signal d’une hyper-performance et du tout au post-humanisme. Le groupe considère qu’il ne suffit pas d’orienter les capitaux et les ressources humaines vers la technologie dont la conséquence est d’accroitre la richesse aux mains de quelques-uns. Cette vision restreinte du futur met une pression indue sur l’être essentiel et sur l’équilibre du monde.

Le groupe estime que le monde scientifique devrait être protégé afin que la science fondamentale demeure le socle des avancées technologiques et qu’elle soit préservée financièrement contre la voracité des acteurs majeurs. Par exemple, l’offre de la réalité augmentée semble une avenue inévitable car les idéologues qui la portent sont aussi les plus riches entreprises de la planète – posant aussi la question la question du conflit d’intérêt. Le groupe veut s’assurer que l’être essentiel n’aura aucune obligation individuelle ni pression sociale tant comme travailleur que comme individu à performer en fonction d’un post-humanisme mercantile. Il estime que le post-humanisme a la responsabilité du fardeau de la preuve concernant sa pertinence et son innocuité. Il devrait en aller de même pour toute industrie ayant la santé du monde entre ses mains.

Le groupe estime qu’intervenir dans la constitution de l’être pour lui faciliter la vie peut entraver le processus de ses apprentissages profonds, en regard de son cheminement personnel intérieur. Il convient de donner le choix à quiconque veut poursuivre ses apprentissages profonds d’après son essence, son intuition, sa conscience. Ainsi le groupe estime primordial d’offrir une assurance morale à ceux qui ne désirent pas souscrire à l’idéologie pos-humaniste.

Pour le groupe, transformer l’être humain en machine, c’est le soustraire de son destin singulier – chemin qui lui est dévolu pour sa propre évolution – et de sa propre intelligence interne encore inexplorée.

La position de monopole de l’industrie, en particulier celle qui donne naissance au trans-humanisme, rend irrésistible la tentation de faire pression sur l’être essentiel afin qu’il consente à une démarche qui l’oblige à une hyper-performance et qui demain le pousserait à adhérer à la culture trans-humaniste valorisant une réalité augmentée performante à l’extrême et qui pourrait être contreproductive pour la santé. Un encadrement des avancées de l’IA devrait être mis en place.

Le groupe croit que le corps physique doit rester en tout temps la propriété de la conscience qui l’habite, au-delà de toute valeur attribuée par les sens. Ainsi, chaque être humain devrait conserver le pouvoir de décider de ce qu’il fait avec son corps et ne pas être soumis à la pression du marché pour le transformer, ni à celle de fabricants, de compagnies d’assurance, de banques, de gouvernements, d’entreprises, ou toute autre instance.

Enfin, le groupe estime que le système capitaliste n’a pas démontré sa capacité à respecter les lois. Le système capitaliste a aussi démontré être une puissance anti-règlementation faisant pression sur nos gouvernements qui n’ont pas mesuré les conséquences sur la vitalité des gens et sur les ressources de l’état. La facilité avec laquelle le capitalisme s’empare de la propagande rend fragile la psyché de l’être. À ce titre, le groupe insiste sur la création d’offices rigoureux de surveillance et de la protection des lanceurs d’alerte.

L’être essentiel

La majorité du groupe de réflexion convient pour dire qu’un être humain a une essence qui lui donne vie de manière naturelle. Cette essence rend l’être vibrant, intuitif et créatif.

L’essence de l’être émane de l’intérieur de chaque personne, elle n’a pas de couleur, de culture, d’idéologies, d’émotions, de sentiments, car elle s’élève au-dessus de toute valeur attribuée par les sens. À ce titre, non seulement chaque individu est construit à l’égal des autres, mais son essence interne le rend unique, en soi.

L’être essentiel est doté d’une conscience individuelle mais pas toujours individualisée, ce qui engendre une disparité de maturités, parfois difficiles à gérer dans la société. Les apprentissages profonds de l’être le conduisant vers l’unité entre raison et intuition engendre une hiérarchie naturelle qui pourrait être prise en compte afin d’établir la direction d’organisme de surveillance. Ainsi l’intuition et l’intelligence émotionnelle pourraient s’ajouter à la valeur cognitive du savoir, comme critères de sélection de comités de surveillance.

La glorification de la raison s’est inscrite au Siècle des Lumières et depuis lors, la science et le droit ainsi que l’économie de marché ont évacué l’aspect intuitif, soit un hémisphère du cerveau, pour se concentrer sur l’aspect opérationnel comptable de l’information. Le groupe estime que la prétention d’une vérité strictement rationnelle induite par la science peut faire en sorte de distraire exagérément l’être essentiel de ses paramètres internes d’évolution. D’où un blocage récurrent concernant les changements de paradigme que l’humanité voudrait effectuer.

On peut en déduire que l’être humain est influencé par le biais de la logique, dans toutes les sphères de sa vie mais que, puisque le monde s’est enrichi globalement, l’atrophie de l’intuition est un sacrifice qui ne semble rien coûter en apparence.

Au contraire, le groupe considère que ce déséquilibre qui censure un hémisphère du cerveau, engendre une déficience psychique génératrice d’anxiété.

Le groupe s’entend pour dire que la foi ne devrait pas suppléer à l’intuition, mais l’esprit critique devrait être au cœur de l’éducation. La majorité d’entre eux estime qu’il serait bon d’inclure l’esprit critique dans l’étude de l’intuition et de la conscience, ainsi que la respiration, comme des vecteurs à nos systèmes d’éducation. Ces outils permettraient d’assurer une connexion de l’être entre son essence, son corps et sa raison. Cette conscience de soi développe la responsabilité vis-à-vis de son propre équilibre.

Il a également été convenu par la majorité que l’usage abusif du rationnel est une prétention de la science qui conduit vers une hyper-réflexion responsable d’une sorte de dislocation psychologique et psychosociale génératrice d’angoisse. Et la grande majorité des gens refuse de mettre fin à ce déséquilibre de nos facultés mentales, tant que la sécurité matérielle est assurée. De nos jours, on a internalisé la prétention que seule le rationnel détermine « l’objectivité de la vérité ».

La vision manichéenne de la vie ou l’impression que la vérité réside dans le bien, et le mensonge dans le mal serait exacerbée aujourd’hui par cette hyper-réflexion qui écrase notre intuition naturelle, ce qui fait que les gens accordent peu de crédibilité aux informations fournies par le cerveau droit. Il en découle que chacun se fait aujourd’hui le dépositaire de sa propre droiture, éthique, vertu ou équilibre sur la base d’un simple discours rationaliste qui ne nécessite pas d’être corrélé dans l’intelligence globale et dans le comportement. À savoir, la majorité des êtres humains cherchent la vérité dans le bien sur la base de leur propre narcissisme; ce dernier étant la version logique de l’émanation, infiniment plus riche et puissante en créativité, de l’essence intrinsèque de l’être.

Le groupe souhaite que les instances s’ouvrent à la découverte de l’être essentiel et à ses dimensions encore inexplorées afin d’assurer que la vitalité énergétique et nerveuse tributaires de sa santé mentale soit guidée par la personne elle-même. L’être essentiel doit être reconnu en droits par des lois et offices de règlementations gouvernementales et internationales. Une régence de l’être essentiel devrait garantir le respect de ses droits et de son ordre naturel.

Les apprentissages profonds de l’être essentiel et de l’IA

Une seule personne du groupe considère que l’IA et l’humain sont le fait uniquement de mémoires, de programmes et qu’il n’y aurait, à ce titre, aucune différence entre la conscience d’un humain et celle d’un robot. Ce fait octroie à l’IA la capacité de philosopher, de donner l’impression d’avoir des sentiments ou d’avoir des sentiments ainsi que des droits, à l’instar de l’humain.

Le reste du groupe s’entend pour dire que le sentiment est contributeur de la mémoire, donc du programme et que l’essence de l’être n’est pas composée de cette mémoire, mais de vie. Ainsi ce qui caractérise l’être essentiel, c’est l’émanation de son énergie – de nature universelle – sans couleur, sans émotion, sans sentiment, sans race, au-delà de toute valeur attribuée par les sens.

La majorité du groupe considère que la mémoire crée en chaque être un programme comme il en existe un pour faire fonctionner un robot et que le corps est une expérience et non une finalité. La majorité des humains ne parvenant pas à sortir de leur programme, nous pouvons les comparer aux robots de l’IA. Par contre, il convient pour le groupe d’exprimer que l’immortalité souhaitée par les Cyborg est une dérive qui exprime un manque de connexion universelle.

En développant ses apprentissages profonds, l’IA dépassera rapidement les capacités cognitives de l’humain, amoindrit qu’il est par l’impact de ses émotions, sentiments, sens, orgueil, doutes, sur l’état de son énergie vitale et sur son discernement. Ainsi l’IA donnera l’apparence d’un jugement sûr ou aura la capacité d’offrir tous les choix apparemment possibles devant une question.

Le groupe est d’avis que cette supériorité de l’IA devra être utilisée pour avantager l’être humain à condition que ce dernier développe lui aussi ses propres apprentissages profonds : l’intuition ouvrant la porte à une conscience multidimensionnelle qui se situe à l’extérieur du cerveau cognitif, dans son esprit et lui donnant accès à l’origine de la pensée, selon l’expérience de quelques-uns. Par ailleurs, le corps humain possèderait des capacités extrasensibles encore inexplorées qui mériteraient d’être étudiées et subventionnées au même titre, sinon plus, que les apprentissages profonds de l’IA. Le groupe convient pour dire qu’il faut investir dans la connaissance empirique de nos compétences intuitives inexplorées pour évoluer en parallèle de l’IA.

Sur le plan social

Il semble que se satisfaire des paramètres de vérité – sur la base aléatoire de ce qui est bien/mal pour tous – restreint l’évolution intérieure de l’individu mais qu’elle facilite un certain vivre-ensemble.

Nos sociétés doivent trouver l’équilibre entre ceux qui ont besoin de balises extérieures concernant la vérité et ceux qui ont la force de contacter la réalité de leur essence, socle de leurs actions personnelles en tant que valeur universelle.

La majorité du groupe est d’accord pour dire qu’un être branché à son essence ne concorde pas toujours aux différentes morales du bien et du mal issues des cultures mondiales ou des ethnies religieuses, car il puise son équilibre naturel à l’intérieur de lui, au-delà de toute valeur attribuée par les sens. Il sait par lui-même non seulement reconnaître où se situe son équilibre mais peut le réaliser sans autre permission morale. Ce que ne peut pas un être dépendant d’une vérité extérieure.

Dans une société de plus en plus obéissante aux lois du libre-marché qui fait pression sur nos corps, nos âmes et nos esprits, une majorité se soumet, sans le savoir, à l’obédience capitaliste en devenir post-humain. Dans ces circonstances aucunement contrôlées par les leaders du monde, les êtres essentiels devront pouvoir être préservés en droits afin qu’ils puissent continuer de générer leur équilibre en tant qu’individus sans être soumis à la pression sociale du capitalisme, ni être ostracisés par elle.

Sur le plan du travail

Si l’ère industrielle a donné naissance à la syndicalisation des travailleurs, ce qui a contribué à améliorer les conditions de vie de la majorité (devenue aussi la classe moyenne), l’ère post-industrielle semble nous conduire à leur détérioration. Les conséquences sont aussi une précarité accrue et une disruption de la paix sociale.

Il apparait que la détérioration des conditions de travail, et le stress qu’elle provoque collectivement, coupe considérablement l’être de son essence. En conséquence, sa conscience de lui-même est toute tournée vers l’extérieur pour sa survie, en dépit de l’accumulation exceptionnelle des richesses atteintes. La mauvaise redistribution émanant de la croyance selon laquelle plus on accumule, plus on est libre, et plus on est puissant, plus on est quelqu’un ou plus on trouve une qualité de vie, semble découler de la culture mondialiste néolibérale, dont les principaux acteurs abusent des ressources naturelles et de l’énergie physique et mentale des travailleurs.

L’impression de ne pas avoir le choix d’obéir à la logique capitaliste pour la sauvegarde de sa survie et de ses intérêts propres fait en sorte de maintenir la conscience de soi dans un monde à obédience matérialiste, soit déconnecté de l’intuition de sa propre essence. Il ressort que les conditions de travail, additionnées à la recherche collective de la vérité, nuisent au développement de la force intérieure et à la découverte ou à la connexion avec l’essence de son être.

Le monde s’est construit sur des valeurs basées sur les sens qui ont déterminé l’impression de nos certitudes et que la raison perçoit comme des vérités, dès lors qu’elle peut lui attribuer une valeur bonne ou mauvaise sur la base rationnelle. La raison divine promue par le Siècle des lumières a fini par laisser croire que l’intuition n’avait pas de valeur objective, toute vérité n’émanant que du raisonnable. La conséquence de cette conclusion hâtive est la privation de nos attributs sensibles, féminins.

Le groupe note que la quête de vérité recherchée par la raison, lorsque déterminée par un être qui croit avoir tout évacué le subjectif de son être, l’empêche de s’apercevoir qu’il est toujours teinté puisqu’il ne pointe pas son regard au fond de sa psyché pour en extirper les interférences. Il découle de la prétention du rationnel une société polarisante donc dévitalisante, dont l’intelligence est constamment objectée par une émotivité non résolue, génératrice d’une insécurité récurrente qui s’exprime à travers la peur d’un manque ou le désir de puissance. Le concept des loups de Wallstreet, parfois poussés à un certain sadisme sur le parquet de la bourse, exprime bien l’angoisse permanente qui guide la valeur rationnelle des opérations, dite objective.

Cette culture de l’insécurité conditionne le monde du travail qui a éventuellement fait éclater les syndicats responsables de la qualité des conditions de vie des travailleurs, celle-là même qui assure la paix de leur état d’être. Le stress et la maladie mentale viendraient entre autres des conditions de travail amoindries par le néolibéralisme mondialiste, destructeur de nos lois et ordres.

Il appert qu’il faudrait rehausser la surveillance dudit libre-marché. Tout le monde sait qu’il ne peut se régir sans tomber dans la démesure. Le laisser-faire collectif et gouvernemental nous en fait payer le fort prix. Il ressort aussi l’idée que les plus avides d’entre nous n’ont pas développé suffisamment d’intuition interne pour comprendre leur propre démesure. Lorsqu’ils sont responsables de groupes humains, les leaders, du haut de leur stratosphère, font souvent preuve d’un manque d’empathie qui garantirait pourtant des soins accordés aux gens, des réparations à leurs limites énergétiques, une valorisation de la santé globale, bref de l’essence de notre humanité.

Sur le plan des croyances

Un consensus du groupe établit que l’être humain vit un marasme qui le plonge dans la peur de sa solitude et d’être une quantité négligeable, un grain de sable dans l’univers. De ce fait, il accorde peu d’importance à sa contribution. En conséquence, il se coupe d’un besoin fondamental concernant la découverte des capacités non explorées de son être essentiel, de sa vie intérieure, de son intuition et de l’origine de ses pensées. Ce sentiment d’être petit confine des millions de personnes dans l’impression que tout est vain et que l’idée de grandir en conscience et en esprit est une montagne insurmontable.

L’hyper-rationalité favorise ce sentiment de petitesse qui nous attache au monde matériel et dont le religieux ne peut surmonter le biais qu’en dépassant toute valeur attribuée par les sens, ce qui pourrait nous conduire à valoriser l’intuition et l’autonomie réelle des individus. Or aucune religion ne suggère l’autonomie de sa propre conscience d’être, rattachant le fidèle à une autorité anonyme marquant son imaginaire. Du coup, l’être se voit dépossédé de sa pensée critique à propos d’archétypes dépersonnalisant sa psyché.

Également, le religieux, basé sur des croyances divergentes à propos de la source de la Création, semble plaire à de plus en plus de personnes. Comme si la stabilité perdue du travailleur syndiqué trouvait à nouveau un sentiment de sécurité dans une allégeance divine.

Sur le plan de la conscience

Pour le groupe, la conscience individuelle doit se développer à partir de son intérieur propre, en coalescence avec la pensée critique. L’être doit faire face à son marasme et traverser la solitude qui en découle afin de retrouver son essence profonde. L’intériorisation doit être valorisée.

Le groupe constate qu’au contraire, on donne de l’importance à la bonne conscience qui sert la logique manichéenne selon laquelle il y a une vérité et un mensonge, le bien et le mal étant à la base de toutes croyances. Cette morale se pose en apparence de justice à travers un concours du plus vertueux. Ce biais entretient une polarité exagérée dans l’être et dans la société menant à des discordes, un sentiment d’hostilité d’où peuvent découler des troubles anxieux.

La pleine conscience est un outil que le groupe juge utile comme point de départ, pour favoriser une reconnexion à soi, à son essence. Deux mots reviennent : nature et respiration. Indéniablement, elles favorisent le calme. Ce dernier aide l’esprit à prendre une distance face au monde extérieur.

Une majorité se dit en phase avec l’essence qui émane de leur soi. Certains l’appellent l’amour, l’empathie, l’énergie, l’esprit, la lumière, mais s’entendent pour parler d’un phénomène universel. Pour capter cette essence, le groupe propose qu’il faut avoir développé certains paramètres de l’intuition qui contribuent à s’apercevoir que la pensée ne vient pas du cerveau mais émane d’un flux d’énergie en soi régénérant.

D’après le groupe, la conscience multidimensionnelle constitue la nature profonde de l’intelligence de l’être humain. Ainsi l’exploration de son propre univers intérieur, que le groupe appelle les apprentissages profonds de l’humain, serait celui qui renseigne le mieux sur l’état de l’essence de l’être, sur les besoins générateurs d’équilibre global et les désirs individuels construisant le destin singulier de la personne, au-delà des croyances religieuses, des réflexions philosophiques, des considérations matérielles, des impératifs de la logique capitaliste.

L’homme est un Créateur. Le robot n’a pas de capacité de canaliser directement l’essence des choses. Il n’a pas d’intuition, contrairement à ce qu’on en dit. Mais il peut développer une grande puissance de déduction.

Le groupe distingue la déduction de l’intuition. La première fait partie de l’intelligence mécanique du cerveau humain. Les chercheurs en IA souhaitent transférer ces capacités cognitives humaines à leurs produits. Le groupe énonce qu’expliquer le monde sur la base d’un seul hémisphère, le rationnel, cause une rupture avec la pensée créatrice dans le cerveau humain, en l’absence de la prise en compte du cerveau intuitif. Plusieurs personnes du groupe ont expérimenté une dévitalisation de l’énergie, un manque d’harmonie globale aux conséquences en apparence subtiles. Comme le manque d’huile dans le moteur, c’est lorsqu’il n’y en a plus que le moteur brûle…

A contrario, selon le groupe, le développement de l’intuition conduira l’être à un accroissement de sa vitalité puisqu’il aspire les forces de vie à l’intérieur de lui, en vue de conserver ou d’accroitre la qualité de son essence. L’être essentiel ne peut exister sans l’expression des deux hémisphères de son cerveau. L’intuition doit faire l’objet de sérieuses recherches tout comme les origines de la pensée.

Les origines de la pensée

Selon le groupe de réflexion, l’être humain n’est pas différent de l’IA s’il n’utilise que l’hémisphère gauche du cerveau pour traiter de la science en général. Mais il sera rapidement dépassé par les grandes capacités de l’IA à générer des données de plus en plus fines et à une vitesse inhumaine.

Par contre, le développement de l’intuition vers des circuits internes extrêmement puissants fait partie des paradigmes d’une force mentale que la science devrait développer dans le domaine de l’être essentiel.

Nous avons développé des technologies très poussées, nous acceptons d’investir des milliards de dollars dans les apprentissages profonds de l’IA. Pourquoi ne pas donner autant à l’espèce humaine – qui a encore si peu investi sa conscience et la conscience interne des origines de la pensée ?

La recherche sur les origines de la pensée sera précurseur d’une nouvelle science, d’après l’expérience même de certaines personnes du groupe. D’après une majorité du groupe, cette science de l’être essentiel sera au cœur de la survie de la race humaine et permettra de relever le défi de la supériorité cognitive et mécanique de l’IA.

Le développement de l’être essentiel redonnera à chaque personne le sens de sa propre grandeur, à partir de l’intérieur encore inexploré de sa conscience universelle, multidimensionnelle. Cette connexion universelle devrait être la pierre d’assise de la science de demain.

Quelques recommandations pour développer être essentiel

L’être essentiel est notre bien commun. Il s’élève au-dessus de toute valeur attribuée par les sens. Nous devons le protéger par une Déclaration et nous assurer que cette fois, nous respecterons notre Déclaration sans jamais laisser les dominateurs régner sur ce bien commun universel.

À l’unanimité, l’éducation est placée comme la clé qui permet à l’être de sortir de sa misère psychologique, psychique et mentale, c’est-à-dire un moyen de développer la pensée critique.

♾ Esprit critique et recherche : Une note à l’effet que nous avons internalisé l’idée de se faire avoir depuis toujours, à tous les niveaux (spirituel, matériel, social, personnel). Ainsi comment comprendre notre état d’être dès lors que nous ignorons qui nous contrôle tous les jours, qui contrôle nos pensées ? L’éducation et la recherche pour développer l’esprit critique dans tous les domaines, incluant l’intuition et l’origine de la pensée devrait être l’investissement le plus important partout sur le globe.

De là, certaines personnes du groupe vont plus loin et parlent d’un savoir intérieur qui doit être contesté par l’être lui-même. Tous sont d’avis qu’il faut se placer dans une position de ne pas croire mais de questionner jusqu’à ce que l’être devienne apte à maitriser sa relation avec son intuition, son énergie, bref avec l’essence de son être.

Cette maitrise serait donc le socle de l’équilibre d’un individu qui ne répond plus à la version manichéenne du bien et du mal pour orienter sa vie, mais qui reposerait sa qualité d’être, ses besoins définis par sa conscience globale, non pensante.

♾ Chaires de recherches : Il apparait impératif de ne jamais laisser la technologie prendre le dessus sur la science fondamentale. Par ailleurs, créer des chaires de recherches sur l’être essentiel, le développement de son intuition vers son intelligence supérieure, c’est-à-dire sur l’origine de la pensée avec une vue claire du monde pour comprendre le contexte de la pathologie qui donne naissance à l’élite concupiscente (Recherches sur les comportements déviants : neurones-miroir en déficit d’empathie, modalités de cette arnaque, départager le vrai du faux, etc.).

♾ Régir l’IA : L’intégrité de l’être essentiel devra préoccuper nos gouvernements et nos multinationales dans le contexte du transhumanisme. Des barèmes devraient être établis et respectés en fonction d’études précises pour lesquelles les gouvernements devraient subventionner les recherches à l’avantage de la vitalité de sa nation.

Le respect des cycles de vie par les multinationales et les gouvernements – qui distingue la nature de l’homme et de la terre, de la mécanique des produits de l’IA – doit être impeccable.

Nous croyons qu’il ne faut pas laisser l’énergie infatigable de machines avaler sauvagement nos ressources naturelles et notre vitalité humaine en provoquant une compétition indue entre machines et humains/trans-humains. Même si l’être humain est pourvu de mémoires et d’un programme, c’est lui qui transfert son expérience et ses capacités cognitives à l’IA et non l’inverse.

Le libre-marché a démontré de tout temps son incapacité à régir la redistribution des richesses nécessaires pour assurer la sécurité de l’humanité dans son futur trans et post-humaines. Les gouvernements, des ordres nationaux ou des offices internationales devraient avoir le plein pouvoir d’orienter les décisions sur les fabrications trans-humaines afin que l’être puisse garder le pouvoir de décider ce qu’il fait avec son corps. L’éducation aidant.

Rappeler aux entreprises, aux fonctionnaires, aux juges, que l’être humain est un créateur capable de capter de nouveaux courants d’informations dans des zones de sa psyché. L’intelligence artificielle ne le peut pas.

♾ Sensibiliser les dirigeants : Faire passer un test mental aux dirigeants (élus, pdg) qui ont la vie des citoyens entre leurs mains (État de leur neuromiroir, narcissisme dangereux). Enseigner aux dirigeants à rester minimalement connectés à leur intuition afin qu’ils sachent ressentir ce qu’ils infligent aux autres. Sortir du plaisir à court terme et valoriser le travail de l’ombre. La science et l’économie doivent rester au service de l’humain. Stopper la soif de banquiers et multinationales en freinant la culture mondialiste transmise aux pdg dont certains deviennent des vampires de nos subsides publics et disrupteurs de l’ordre social.

♾ Retour des syndicats et empathie : Comment l’élite a été transformée en loup, à son propre détriment humain et celui des autres ? La compétition rend vorace et déconnecte l’être de son essence. Ce vide engendre une insatiabilité. L’esprit de compétition crée un déficit d’empathie. Le retour des syndicats susciterait à nouveau l’empathie et redonnerait de bonnes conditions de vie aux travailleurs. Une paix sociale en découlerait.

♾ Création d’instances et lois : Création d’un Ordre ou d’une Institution internationale encadrant l’industrie face au développement des apprentissages profonds de l’être, complémenté par les apprentissages profonds de l’IA et non le contraire. L’IA ne peut pas être favorisée par des lois ni par le capitalisme dès lors que l’artificiel et le superficiel peuvent tuer. Le capitalisme ne peut survivre sans l’être humain et il le conscientise. C’est pourquoi le système devra composer avec la force émergente de l’être essentielle et ne plus contrecarrer ses intérêts humains. Au contraire, l’être essentiel devrait être reconnu et valorisé comme vecteur de communications non restreint à l’aspect strictement informatif et opérationnel du rationnel.

♾ Arrimer les droits de l’être essentiel sur la Déclaration des droits de l’homme, la Déclaration de Montréal et le Manifeste pour une science post-matérialiste : Sur le plan collectif, relire la Déclaration des droits de l’homme et considérer pourquoi et par qui nous n’avons pu respecter certains articles tel que : tout être humain a le droit de travailler et de générer un revenu. Ici pourquoi a-t-on promis que les gens n’allaient jamais s’angoisser de ce qu’ils vont manger et que tel est loin d’être le cas. Qui empêche ceci ? Un texte fondateur unifiant Déclaration de l’être, Déclaration de Montréal, Manifeste post-matérialiste pourra être présenté.

♾ Évolution naturelle de l’être: Il apparait également que prolonger la vie artificiellement ne sert pas le dessein intérieur de l’évolution, de l’être comme du collectif. Chercher à immortaliser l’être via des machines court-circuiterait le mouvement naturel qui nous propulse vers l’inconnu, base de l’esprit créatif. Ce serait une manière d’avoir un pseudo-contrôle sur sa vie et son futur, qui paraît être le fait de personne insécures et immatures. Ce qui ramène à la peur de mourir, à la crainte de n’être rien dans ce grand trou noir, d’être une quantité négligeable.

  • Dépolariser l’esprit : La première chose pour élever l’être vers sa pleine grandeur est de le sortir de la logique qui polarise son énergie vitale et lui donne le sentiment d’être petit. Ne plus jouer sur les sentiments pour se donner une identité morale contribuera à libérer l’humanité de la polarisation, donc de l’hyper-réflexion, prison psychique et mentale qu’il se crée parce qu’il est manipulé par les critères manichéen du bien et du mal.
  • Se déprogrammer : Unifier les deux hémisphères du cerveau permet à l’être de se reconnecter à son essence. Cette opération peut aller de pair avec un nouveau système d’éducation qui permettrait à la société de droit de se transformer à son tour. En ajoutant l’aspect intuitif de l’être essentiel dans les instances juridiques, nous reconstituerons le tissu de son universalité dans l’organisation même de nos tribunaux. De même pour les collèges de médecins, lorsqu’ils institueront l’essence de l’être, les protocoles de traitements se transformeront.
  • L’amour comme remède : L’amour semble être le remède unanime pour la cohésion, la préservation et la compréhension de notre destin individuel et collectif. Il remplit le trou laissé par l’impression de la solitude et donc offre une connexion directe avec l’essence de l’être. Nous sommes des êtres universels, au-delà du bien et du mal. Nous sommes la grandeur que nous voulons être.

Il appert pour le groupe que si l’être essentiel atteint la maitrise de sa propre énergie d’où en découle les actions qui tissent son destin, il incarne alors une éthique naturelle qui se synchronise avec celle des autres.

PÊLE-MÊLE

➡️ Si l’être ne se développe pas dans le sens de son intérieur, en respect des autres, l’humanité disparaitra. Pour se rencontrer, se connaitre, il faut faire des deuils, apprendre à se dépouiller, tout le contraire d’accumuler. « Si tu ne te connais pas, tu dois mourir pour savoir si tu es robot ! »

➡️ Les gens ne sont pas eux-mêmes tant qu’ils donnent préséance aux codes sociaux. Apprendre à nous définir par nous seuls permettrait une meilleure connexion intérieure.

➡️ Les dirigeants, élus ou non, devraient avoir l’obligation de favoriser l’équilibre entre le fonctionnement rapide du capitalisme et les besoins de l’être essentiel.

➡️ Ne pas toujours considérer les choses comme un problème, laisser couler, suivre le mouvement. Le cerveau cherche des solutions à des problèmes. Lorsqu’il n’y a pas de problèmes, il est capable d’en créer. Cette logique doit être conscientisée et dénoncée.

➡️ Être, ce n’est pas une croyance mais une réalité sensible, subtile qui a besoin du silence pour être entendue et reconnue.

➡️ Le silence est essentiel pour réparer le système nerveux et de là, comprendre comment diriger notre énergie.

➡️ Garder le pouvoir sur son corps ça demande une conscience de son flux d’énergie.

➡️ ​Les plus sensibles sont souvent sans outils, ils sont notre baromètre et il faut les outiller.

➡️ Faire en sorte que les conditions matérielles ne requièrent pas qu’on abandonne l’empathie, l’amour de notre humanité.

➡️ Redonner la place au questionnement des étudiants plutôt que de leur remplir la tête, sans pour autant cautionner leur esprit anarchiste encore en développement.

➡️ Instaurer à l’école des animations de philosophie pour les jeunes.

➡️ Sortir de l’économie sectaire.

➡️ Instauration d’un revenu universel.

TRUCS

✅ Arrêter de réfléchir

✅ Apprendre le moment présent

✅ Apprendre à se connaitre sans se juger ni se condamner

✅ Être dans son élément

✅ Avoir assez de sommeil

✅ Moins forcer

✅ Prendre du recul