Article de Jean Hudon, 12 décembre 2019
Tirée de cet article https://maisonsaine.ca/sante-et-securite/electrosmog/ce-quil-faut-savoir-au-sujet-de-la-5g.html
On nous annonce l’avènement prochain de la 5G – 5e génération de communication mobile. Est-ce une bonne chose ? Pas vraiment. Voici pourquoi.
Selon les informations promotionnelles, la 5G sera un réseau ultrarapide et ultraréactif permettant de connecter un plus grand nombre d’utilisateurs. Mais à quel prix ? Celui d’une irradiation massive de la population et de la biosphère terrestre. Ni l’industrie des télécommunications, ni les gouvernements n’ont réalisé la moindre étude des effets de la 5G sur la santé et sur l’environnement. Toutefois, selon des études scientifiques réalisées par des chercheurs indépendants, de nombreux effets nocifs surviendraient une fois les réseaux 5G déployés.
« Cela augmenterait considérablement la politique actuelle d’irradiation obligatoire du public sans étude adéquate préalable des conséquences potentielles sur la santé, ainsi que sans assurance d’innocuité. Cela irradierait tout le monde, incluant les plus vulnérables aux dangers des rayonnements de radio-fréquences — les femmes enceintes, les enfants à naître, les jeunes enfants, les adolescents, les hommes d’âge reproductif, les gens âgés, les invalides et les gens chroniquement malades. »
— Ronald Powell, docteur en physique et scientifique retraité du gouvernement américain
La chirurgienne Dre Cindy Russell, ancienne présidente de l’association médicale du comté de Santa Clara et auteure de la résolution de l’Association médicale californienne sur le sans-fil, a passé en revue les recherches limitées disponibles sur la 5G et révélé les conclusions suivantes. Les glandes sudoripares seront particulièrement affectées, car elles agissent comme des antennes miniatures captant les ondes millimétriques de la 5G qui pourront avoir des effets physiologiques sur les systèmes nerveux, cardiaque et immunitaire par le biais de mécanismes neuroendocriniens. Il est probable qu’une épidémie de pathologies oculaires survienne avec l’exposition à long terme, par exemple une augmentation des cataractes chez les jeunes et les moins jeunes. Le système immunitaire de souris en bonne santé est altéré après une seule exposition entraînant une suppression de 50% de l’activité phagocytaire. Des malformations congénitales ont été détectés chez les mouches des fruits utilisées en laboratoire dans des études impliquant plusieurs générations.
Le professeur Martin Pall, spécialiste de la question à la Washington State University, prédit une augmentation de quatre types de cécité associés à la technologie 5G : les cataractes, le détachement de la rétine, le glaucome et la dégénérescence maculaire. Il ajoute : « Déployer des dizaines de millions d’antennes 5G sans un seul test pour vérifier si c’est sans danger au plan biologique doit être l’idée la plus stupide que quiconque ait eue dans l’histoire du monde. »
Plus de 230 scientifiques et médecins ont signé en 2018 un appel international sur les graves risques que présente la 5G pour la santé. Cet appel a depuis été signé par plus de 100,000 personnes et organisations de plus de 187 pays. Ils recommandent un moratoire sur le déploiement de la 5G jusqu’à ce que les dangers potentiels pour la santé humaine et l’environnement aient été pleinement étudiés par des scientifiques indépendants sans lien avec l’industrie.
Une augmentation des cancers chez des rats exposés à des téléphones portables de 2e et de 3e génération et du Wi-Fi a été documentée dans au moins trois grandes études bien financées. Tous les gros utilisateurs de téléphones 4G augmentent considérablement leur risque de développer un cancer du cerveau. Cela ne fait plus aucun doute. Ces récentes études animales ont amené de nombreux experts à recommander à l’Organisation mondiale de la santé à modifier la classification des radiofréquences (RF) à « probablement cancérogène », voire à « cancérogène avéré ».
Tous les signaux d’alertes sont déjà au rouge avec la technologie 4G, dont la plupart des gens font un usage excessif et sans précaution, généralement par ignorance. Pour des millions de Canadiens, ajouter la 5G au smog électromagnétique actuel serait la goutte qui ferait déborder le vase déjà bien rempli de la surexposition aux RF. Pour que la 5G fonctionne, les entreprises de télécommunication devront déployer au Québec des milliers de nouvelles antennes capables de focaliser un feu croisé de faisceaux d’ondes de haute intensité, dont la puissance combinée pourrait même parfois dépasser le seuil maximal autorisé au Canada, comptant parmi les plus laxistes du monde.
Sur la base de milliers d’études révisées par des pairs, des preuves scientifiques indéniables existent sur les torts causés par l’électropollution générée par la multitude d’antennes ayant envahi nos milieux de vie ces dernières années. Parmi les nombreux effets pernicieux de cette pollution invisible, on peut mentionner l’épidémie d’insomnie et de cancers, des maux rarement observés auparavant. Ce sont deux des nombreux effets typiques causés ou aggravés par une surexposition quotidienne aux radiofréquences pulsées émises par les nombreux appareils sans fil – téléphones intelligents et sans fil DECT, routeurs Wi-Fi, tablettes numériques, compteurs communicants, etc. – qui nous entourent désormais. On peut aussi relier l’explosion du nombre de cas de dérèglements endocriniens, neurologiques et neuropsychiâtriques et d’une foule d’autres maladies neurodégénératives à cet océan de micro-ondes artificielles dans lequel nous baignons presque tous, et qui est souvent des milliards de fois plus puissant que le bruit de fond électromagnétique infiniment faible dans lequel l’être humain a évolué avant l’ère moderne.
Nous ne sommes pas les seuls que le niveau déjà trop élevé de pollution électromagnétique menace. La désorientation des abeilles causée par cette pollution invisible contribue à l’effondrement de leurs colonies. Les insectes, dont les populations sont en chute libre, sont aussi très affectés. L’avènement généralisé de la 5G leur porterait un coup de grâce.
La flore subit également divers impacts, dont une réduction de la croissance des arbres. Les oiseaux évitent de plus en plus les villes fortement électropolluées. Tout cela ne peut nous laisser indifférents. Enfin, le déploiement de milliers de nouvelles antennes requis pour la 5G ne ferait pas qu’affecter notre santé et celle de toute forme de vie. Les propriétés situées à proximité de ces antennes verront leur valeur baisser, car peu d’acheteurs potentiels voudront y habiter pour éviter de tomber malades. Il sera impossible d’être compensé pour la perte de valeur foncière de notre demeure si une entreprise de télécommunications décide d’installer ses antennes sur un poteau électrique voisin de celle-ci.
Sachant tout cela, que fait-on ?
Premièrement, il ne faut pas se décourager. Tout comme pour les méfaits du tabac qui étaient largement niés à une certaine époque, ou comme la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique qui donnait lieu à un haussement d’épaules de la part de bien des gens il n’y a pas si longtemps, les mentalités finissent par évoluer. Avec la conscience accrue de l’importance de saines habitudes de vie, de plus en plus de gens sont réceptifs à entendre le message qu’une utilisation imprudente et immodérée des technologies sans fil peut amener de sérieux problèmes de santé.
Tout cela – l’électropollution et les maladies qu’elle engendre – est appelé à s’aggraver si rien n’est fait pour stopper le déploiement de la 5G. La multiplication du nombre de personnes devenues allergiques à cette pollution deviendrait exponentielle. Nous sommes au seuil d’une crise majeure. Toute crise offre une occasion de choisir une voie différente. Nous croyons fermement que nous pouvons saisir cette opportunité.
Il est tout à fait possible de hausser le niveau de conscience de notre société face aux divers méfaits des ondes. Les gens peuvent adopter volontairement des comportements plus sécuritaires dans l’utilisation de leurs appareils sans fil, afin de mieux se protéger mutuellement. D’autres préoccupations connexes méritent aussi notre attention. Désirons-nous réellement vivre isolés dans une bulle technologique virtuelle, déconnectés de la nature et les uns des autres ? Souhaitons-nous être un jour dominés par l’intelligence artificielle (IA), qui sera alimentée par le déluge de données émanant de l’Internet des objets et de toutes les communications électroniques que la 5G maximisera ? Consentons-nous à être ainsi épiés du berceau à la tombe ? Un débat de société sur le genre d’avenir que les fournisseurs de technologies numériques nous proposent ne pourra plus être évité.
Nous avons le droit à un environnement sain, non électropollué. Nous avons le droit de préserver notre vie privée de toute forme de surveillance non désirée. Pour faire respecter ces droits, nous devons cependant rester vigilants face à cet envahissement et faire entendre notre voix, clamer notre volonté d’être respectés, et unir nos forces pour créer ensemble un monde et une société à la hauteur de notre aspiration à la liberté, à une bonne qualité de vie, à des rapports humains authentiques, fondés sur l’amour de son prochain et de la vie et non sur l’exploitation et les abus de toutes sortes.
Tout cela peut à première vue sembler utopique. Mais sans un profond changement systémique, passant entre autres par une prise de conscience des risques inacceptables de la 5G, notre avenir sera peu reluisant. Toutefois, il ne s’agit pas ici de rejeter toute forme de technologie. La capacité de pouvoir communiquer avec nos semblables, d’accéder aisément et sécuritairement à Internet peut et doit demeurer possible pour ceux qui le désirent. Toutefois, la liberté de l’un se termine là où commence celle de l’autre. Plus il y aura de gens qui comprendront les enjeux énoncés ci-dessus, plus il deviendra normal de favoriser l’évitement prudent du rayonnement des appareils sans fil afin de préserver la bonne santé de notre prochain et de la nature, et bien sûr de mettre les chances de notre côté pour éviter soi-même de devenir une victime de l’électropollution.
Heureusement, des alternatives existent pour diminuer notre exposition aux ondes. La fibre optique, qui offre des vitesses de transfert inégalées sans mettre en danger la santé, est déployée dans un nombre croissant de villes canadiennes. La fibre optique chez soi, avec branchement filaire, sans dépendre d’un émetteur Wi-Fi, est possible sur simple demande auprès de notre fournisseur et doit devenir la norme. Nous y veillerons.
Même chose en milieu scolaire et au travail où les puissants routeurs Wi-Fi peuvent être remplacés par un branchement filaire à Internet. Il suffit de le réclamer avec insistance et en nombre suffisant pour que cela se fasse. La santé de nos enfants et la nôtre en dépendent. Les projets de villes intelligentes sont les bienvenus pourvu que là aussi on renonce aux transmissions sans fil de données en optant plutôt pour des transmissions à 100% filaires. Faire le choix de renoncer au sans fil partout où cela est raisonnablement possible est la seule option censée maintenant que l’on peut reconnaître l’ampleur des risques liés à un recours abusif aux communications sans fil – si l’on accepte de ne plus les nier. Et si vous doutez de ce qui est expliqué ci-haut, dites-vous que si nous avons raison de tirer la sonnette d’alarme, il vaudrait alors mieux errer du côté de la prudence que de foncer aveuglément dans l’inconnu comme l’industrie du sans-fil nous incite à le faire.
Pour plus de détails, voir le site Web stopponsla5G.ca.
À noter qu’une pétition demandant un moratoire sur la 5G peut être signée via le site cqlpe.ca.